Affirmer la rupture des frontières, s’opposer à la notion de ghetto en produisant un Festival transdisciplinaire, où les arts ont et occupent toute la place…notre façon de partager avec le public desvaleurs pour nous fondamentales. Les deux éditions antérieures du festival MigrActions nous ont permis de constater l’importance, le bonheur que portent ces soirées habitées par les concerts et les spectacles de théâtre, les expositions et le théâtre forum, les films, les lectures, la danse…les discussions informelles autour d’un verre: l’art de la rencontre et des échanges !
Cette troisième année est marquée par les retrouvailles avec d’anciens compagnons de route: CETEC et Escape Artists, groupes dirigés par Donatella Massimilla à Milan et Matthew Taylor à Londres. C’est avec eux que le Théâtre de l’Opprimé crée un parcours commun pour les deux prochaines années: Edge Project.
Soutenus principalement par la Commission Européenne dans le cadre du programme Culture 2007- 2013, nous orientons nos recherches et nos réalisations artistiques dans différentes directions: la liberté d’être femme, la vie après la prison, la création et l’handicap.
MigrActions à Paris, Edge Festival à Milan et Londres rendront visibles nos recherches artistiques ainsi que les rencontres avec des artistes sensibles à ces questions. L’année dernière nous affirmions la volonté d’ouvrir notre lieu aux artistes et au public, invités à lâcher les amarres avec MigrActions. Cette année nous allons plus loin, en affichant notre mobilité dans une Europe que nous voulons sans frontières.
Ensemble, fiers, heureux, aguerris…prêts à relever de nouveaux défis
Rui Frati, Isabel Ribeiro et Toninho do Carmo
Théâtre
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Musique
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Danse
« L’Orée des Coquelicots » évoque un paysage fragile, parsemé de rouge captivant et intimidant, dont on reste un spectateur rêveur…le temps d’une émotion, d’une danse éphémère.
La musique Klezmer, très reliée historiquement à la danse et à la fête, rappelle avec une douce vivacité le thème du lien social, de la culture, des racines. Yom, jeune clarinettiste parisien, en réveille la modernité et le caractère, notamment dans ses versions de Cadence et The Rabbi’s Disciple qui ont inspiré cette pièce.
L’Orée des Coquelicots, telle une courte méditation, un moment hors du temps, questionne la place de la différence, de la singularité et de la complémentarité.
« Trajection 4, de la frontière » voudra danser sur une frontière, de celles qui divisent nos territoires en pays. Traumatismes infligés par le temps à l’espace, comme de sensibles cicatrices d’histoires périmées, les frontières retiennent nos circulations. Si la danse masse l’espace, alors il faut qu’une frontière soit lieu d’une danse.
Ainsi avec le solo de danse butô « de la frontière ».
Le butô est une danse contemporaine d’origine japonaise. Il pousse vers les frontières plus imaginaires de l’expérience, d’où peut se voir le masque du mouvement se posant sur le corps organique, le jeu des sensations ensevelissant les attributs de l’individu sous sa présence et une trame chorégraphiée s’ouvrant à l’improvisation.
Les trajections, par Gaëtan Sataghen, sont des solos d’une vingtaine de minutes qui balisent sa recherche de la danse butô – recherche initiée dans les ateliers de Yumi Fujitani et de Gyohei Zaitsu.
Théâtre Forum
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Exposition
Puppets & Dolls
Estelle Rosenfeld, marionnettiste et plasticienne expose une série d’œuvres de son projet Puppets & Dolls. Toujours autours de la marionnette et utilisant divers médias (photographie, film d’animation, installation, art performance) et des souvenirs fragmentés, elle réinterprète l’histoire familiale, en travaillant à partir d’une photo de famille prise en 1930, « entre deux migrations », de la Pologne vers la France début XXème, et retour pour mourir à Auschwitz en 1942.
Estelle vit à Canterbury et est soutenue par le Arts Council England.