Rolling Stone Magazine choisi “Clara Crocodilo – Arrigo Barnabé” entre les 100 meilleurs albums de tous les temps.
Rolling Stone Magazine choisi Arrigo Barnabé entre les 100 plus grands artistes de la musique brésilienne.
Tom Jobim sur Arrigo Barnabé “Le future c’est ce qui vient après”
Ce n’est pas une star. Ce n’est pas un inconnu. C’est une figure incontournable d’une certaine musique faite au Brésil, à mettre dans la catégorie «Universelle ».
Chantre de la musique dodécaphonique et expérimentale, Arrigo Barnabé est un des compositeurs le plus originaux de la scène musicale brésilienne. Avec ses opéras rock, ses BD musicales – comme il y a des comédies musicales – son jazz symphonique tendance free, son rap à la sauce lyrique ou ses bossas atonales, il montre qu’au Brésil il y a une vie après la samba. Au centre de sa démarche créatrice, un opéra rock, « Clara Crocodilo » son premier album qui, à sa parution en 1980, bouleverse les codes et les formes de la musique au Brésil.
Trois décennies plus tard, ce Géo Trouvetout de la musique revient en studio pour réajuster les pendules de ce premier opus. Pour commencer, il en affine le titre, repris au pluriel « ClaraS CrocodiloS » parce que si la musique reste la même, ses interprètes se diversifient. Aux vieux comparses de toujours – les « Crocodilos » Mario Manga à la guitare, Paulo Braga et Arrigo lui-même aux pianos –se joignent quatre musiciennes, des « Claras » à peine sortie de l’adolescence et du conservatoire où elles ont suivi une formation musicale rigoureuse : Ana Karina à la basse, Maria Beraldo Bastos à la clarinette, Joana Queiroz au sax ténor, Maria Portugal à la batterie et toutes aux vocaux apportent un langage plus contemporain, un souffle de réjouissante folie. Elles ont apporté une énergie nouvelle qui m’a beaucoup plu, se réjouit Arrigo Barnabé. La reprise de cette symphonie du chaos se fait sur le mode d’un rock tendance free jazz opératique, saupoudré de l’humour jovial des quatre Lolitas qui a surpris plus les aficionados d’Arrigo Barnabé : On a l’habitude de voir sa musique joué par des hommes et là on voit ces petites gamines en train de jouer ces trucs hyper compliqués, avec une technique et un son d’enfer et en plus elles se marrent, elles ont vraiment l’air de s’amuser, c’est sidérant. Avec des arrangements entièrement réécrits, un paysage sonore plus agressif, plus punchy, plus déjanté et porté par le groove puissant des filles, Clara Crocodilo, dans son nouveau costume de Claras Crocodilos s’offre une véritable cure de jouvence.
Ces joyeuses Claires et leurs Crocodiles au grand complet sont en tournée en Europe et présentent cette nouvelle version du plus emblématique des opéras rock d’Arrigo Barnabé. On pourra les retrouver au Berlim Haus der Kultur und der Welt le 10 novembre, au Bimhuis à Amsterdam le 11, novembre. O 12 novembre, ils seront au New Morning à Paris.
De quoi mettre du peps dans la morosité automnale…
Dominique Dreyfus
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